Le Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE Laurentides) est fier d’annoncer le début des démarches pour la phase 2 du réseau de stationnements incitatifs qui est menée dans le cadre de Climat de changement(1). Le projet, lancé à l’automne 2022, est axé sur la rentabilisation d’espaces sous-utilisés en journée puisqu’ils ont de nombreux impacts environnementaux, sociaux et économiques. Par exemple, étant des surfaces minéralisées et très peu végétalisées, ils participent à la création d’îlots de chaleur sur le territoire en plus d’augmenter le ruissellement de surface en cas de fortes pluies. Par ailleurs, les grands espaces de stationnements éloignent souvent les commerces les uns des autres et augmentent les distances à parcourir. Cela favorise donc l’étalement urbain et complexifie la mobilité active des usagers.
« On retrouve un nombre important de cases de stationnements qui restent vides durant la journée, en attendant d’être utilisées les soirs et les fins de semaine. Puisque ces espaces ne sont pas sans impact, pourquoi ne pas optimiser leur vocation en plus de diminuer les coûts liés à un tel projet ? » mentionne Anne-Sophie Monat, directrice adjointe au CRE Laurentides.
Une alternative à l’auto solo
Le réseau de stationnements incitatifs vise à faciliter l’accès aux services de transport en commun existants, ainsi qu’à favoriser le covoiturage. Le CRE Laurentides souhaite donc localiser des stationnements le long des corridors de transport collectif, d’une part, mais également dans les municipalités plus éloignées des services pour pallier l’offre plus faible ou inexistante, et ce, tout en s’assurant qu’ils soient accessibles à pied et à vélo.
Dans l’optique d’augmenter leur utilisation, les stationnements sont identifiés par un visuel distinctif, et une plateforme permet de connaître leur emplacement.
Un réseau en trois phases, du nord au sud
Le réseau est déployé en trois phases d’ici l’été 2024. Grâce à la participation des municipalités des MRC des Laurentides, d’Antoine-Labelle et des Pays-d’en-Haut, ce sont une vingtaine d’espaces de stationnement et près d’une cinquantaine de cases qui sont partagées depuis l’automne 2022. La phase 2 sera complétée pour l’automne 2023 grâce aux municipalités situées sur le territoire des MRC de La Rivière-du-Nord et d’Argenteuil, ainsi que Mirabel, qui sont ciblées pour cette étape. La phase 3 sera quant à elle terminée pour l’été 2024. À terme, cela permettra au réseau de couvrir l’ensemble du territoire laurentien pour l’été 2024.
Dans un premier temps, les MRC, les municipalités locales et les organismes de transport collectif du territoire sont contactés afin de connaître les stationnements existants, ceux disponibles, ainsi que les besoins. Par la suite, les propriétaires de stationnements privés seront rencontrés dans le but de les sensibiliser sur les impacts des grands espaces de stationnement. Ces derniers seront invités à partager quelques cases de stationnements pour compléter le réseau.
Vous désirez collaborer ?
La collaboration à un tel projet peut apporter de nombreux bénéfices, tels que l’apport de nouveaux clients, l’appartenance à un réseau, une visibilité régionale ainsi que le sentiment de faire sa part grâce à un geste significatif envers le climat et sa communauté. Alors si :
- Vous êtes le propriétaire d’un stationnement situé sur le territoire des MRC d’Argenteuil, de La Rivière-du-Nord ou de Mirabel
- Votre stationnement n’est pas utilisé à pleine capacité en journée
- Vous voulez jouer un rôle pour favoriser la mobilité durable
- Vous voulez faire votre part pour le climat et votre communauté
Contactez-nous à l’adresse suivante : mobilite@crelaurentides.org. Il s’agit d’un projet clé en main pour les propriétaires de stationnement, alors n’hésitez pas à faire appel à nous !
(1) Le gouvernement du Canada a alloué 3,9 millions de dollars au Regroupement des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ) pour la démarche Climat de changement qui se déploie dans les 16 CRE du Québec pour réduire les gaz à effet de serre (GES) et favoriser la résilience des communautés face aux changements climatiques.